Communiqué de presse des « Nouvelles de Flandres »- Octobre-Décembre 2021
L’AFAL vous informe :
COMMUNIQUE DE PRESSE
La langue française gagne du terrain en Flandre
De Haan (Le Coq), le 14 octobre 2021 – « Alors que d’aucuns considèrent que la langue française a vécu en Flandre et que promouvoir la francophonie au Nord du pays est un combat d’arrière-garde, l’analyse des données de ‘Kind en Gezin’, à propos des langues que les mères utilisent pour élever leurs enfants, apporte un éclairage bien différent », peut-on lire dans le numéro d’automne de « Nouvelles de Flandre », organe de l’Association pour la promotion de la francophonie en Flandre (APFF).
En effet, en consultant les rapports annuels de l’homologue de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE), on observe qu’en Flandre, le pourcentage de mères s’adressant en français aux nouveau-nés a augmenté de 50% au cours des quinze dernières années, passant de 4,2 % en 2005 à 6,4% en 2020.
La version en ligne des données de « Kind en Gezin »(*), ventilées par province et par commune, apporte des précisions importantes quant à la pratique du français en Flandre.
C’est dans le Brabant flamand que la langue française est la plus utilisée. Pas moins de 24,4% des nouveau-nés y sont élevés en français. Dans les six communes à facilités linguistiques, le français atteint des sommets: Linkebeek (78,6%), Drogenbos (76,6%), Wezembeek-Oppem (72,7%), Crainhem (69,9%), Rhode-Saint-Genèse (65%) et Wemmel (59,1%).
Dans dix communes du Brabant flamand, le français arrive en première position, bien que ces communes ne soient pas des communes à facilités et que la seule langue officielle soit le néerlandais: Leeuw-Saint-Pierre (59,1%), Beersel (48,7%), Dilbeek (48,6%), Zaventem (47%), Machelen (43,9%), Overijse (43,9%), Tervuren (39,4%), Asse (38%), Vilvoorde (37,7%) et Grimbergen (37,2%).
Dans trois communes, sans que la langue de Voltaire n’arrive en tête, plus de 30% des nouveau-nés sont francophones: Hoeilaart (38,6%), Meise (33,3%) et Liedekerke (32%).
Dans les quatre autres provinces flamandes, la langue française se distingue également. Province d’Anvers: Willebroek (10,5%); Limbourg: Fourons (20%), Gingelom (11,7%); Flandre orientale: Renaix (23,2%), Ninove (15,7%), Alost (15,4%), Gramont (12%), Zottegem (12%), Lebekke (10,9%); Flandre occidental : Messines (27,3%), La Panne (16,7%), Wervicq (12,9%), Menin (10,1%) et Espierres-Helchin (10%).
Ces données ne valent bien évidemment pas recensement linguistique – recensement qui a été supprimé en 1961, sous pression de la Flandre -, mais elles donnent une bonne idée de la vitalité de la langue française au Nord du pays.
Là où le bât blesse, c’est que la Flandre ne veut pas entendre parler de minorité francophone sur son territoire, ni de discriminations linguistiques.
De fait, sous la pression des nationalistes flamands, la Belgique a fait savoir à l’ONU qu’elle n’acceptait pas la recommandation de la Suisse, faite lors du 3ème Examen périodique universel (EPU) de notre pays, en mai dernier, de « ratifier la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales ». Ni celle de la Russie de « prendre des mesures efficaces pour réaliser pleinement les droits culturels et linguistiques des minorités, en particulier de la minorité francophone en Flandre ». Ou encore les recommandations concernant la lutte contre les discriminations linguistiques.
Face à cette situation et au non respect des facilités à Renaix, le mouvement apolitique « Ronse bilingue-Renaix tweetalig » a déposé plusieurs plaintes auprès de la Commission permanente de contrôle linguistique. Ces plaintes ont été reconnues comme recevables et fondées. Ce qui a conduit, tout récemment, le Ministre flamand de l’Intérieur, Bart Somers, à appeler les autorités communales de Renaix à respecter la législation linguistique. Un exemple à suivre !
(*) https://www.opgroeien.be/cijfers-en-publicaties/taal-en-nationaliteit/gemeenten
Pour plus d’informations Nous vous renvoyons au numéro d’automne de « Nouvelles de Flandre » (102 – Octobre-Décembre 2021) et à notre site internet (http://www.francophonie.be/ndf).
A propos de l’APFF
L’Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF) veut simplement que le français, l’une des langues officielles de la Belgique, ait droit de cité en Flandre au même titre que toute autre langue.
Cette promotion de la francophonie, l’APFF la réalise notamment en publiant sur son site internet le magazine « Nouvelles de Flandre » (http://www.francophonie.be/ndf). On peut y trouver outre l’agenda des activités en français, les adresses des ressources francophones en Flandre, des articles et des informations sur la francophonie en général. Un bulletin, version papier du magazine, est également édité tous les trois mois.
Toute personne intéressée par l’APFF peut en devenir membre. La cotisation annuelle s’élève à 20 EUR pour la Belgique et 40 EUR pour l’étranger à verser au compte 210-0433429-85 (IBAN: BE89 2100 4334 2985 – BIC: GEBABEBB) de l’APFF. Les membres et les donateurs reçoivent le magazine « Nouvelles de Flandre » tous les trois mois.
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