Stève Gentili, président international du Forum Francophone des Affaires, décoré pour son engagement en faveur de la langue française
Une distinction bien méritée…
PORTRAIT – Au sein de la FFA, Stève Gentili milite pour que le français demeure une langue de prospective et n’appartienne jamais au passé.
L’humilité et la discrétion… Ces deux qualités peuvent être rares chez les dirigeants. On les retrouve en tout cas chez Stève Gentili. Président de la Banque de commerce international – Bred, il est aussi président international du Forum francophone des affaires (FFA), réseau d’entreprises créé à Montréal en 1987 lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement francophones. Ce ne sont là que deux des casquettes que coiffe ce banquier boulimique d’activités très diverses.
Son engagement pour promouvoir l’usage de la langue française dans la vie des affaires, à travers le monde, en est une, qui lui tient à cœur. «Depuis toujours, je suis un militant de la langue française et de sa pratique dans les entreprises partout dans le monde», confirme l’intéressé. Une action aujourd’hui distinguée.
À l’occasion d’un déjeuner à l’hôtel de La Marck, dans le 8e arrondissement de Paris, l’ambassadeur de Belgique en France, François de Kerchove d’Exaerde, lui a remis l’insigne de grand officier de l’ordre de la Couronne.
Qualité des relations humaines
Une distinction qui, selon Stève Gentili, honore davantage la structure qu’il représente que lui-même. «Cela me galvanise et me donne envie d’aller encore plus loin. La langue française fédère le monde des affaires, a-t-il insisté. Or, on ne parle pas assez de la sphère du monde francophone, pourtant tout aussi importante que l’anglais ou le chinois.»
Le FFA réunit aussi bien des chefs d’entreprise que des représentants du monde politique ou des institutionnels. Un creuset de personnalités qui œuvrent pour que le français demeure une langue de prospective et n’appartienne jamais au passé.
Le FFA est en train de réaliser une ambitieuse étude de terrain afin de savoir comment les entreprises françaises installées à l’international travaillent – ou non – dans leur langue maternelle. Et, a contrario, comment les sociétés étrangères présentes dans l’Hexagone pratiquent la langue de Molière au quotidien…
Bien qu’il soit un homme de réseau, Stève Gentili n’a pas de compte LinkedIn. Hostilité ou coquetterie? Ni l’un ni l’autre. «Cela correspond simplement à ma nature, précise-t-il. J’ai toujours préféré la qualité des relations humaines et sociales directes plutôt que de passer du temps sur mon ordinateur.»
Par Quentin PérinelPublié le 10/03/2023, Le FIGARO.